"Toto, I have a feeling we're not in Kansas anymore ! We must be over the Rainbow !"
Les derniers mots résonnent dans la salle et le groupe monte sur scène finissant lui même l'hymne tirée du
"Wizard of OZ" avant d'attaquer les choses très sérieuses.
Allez, j'ouvre le bal de ces "albums de légende" par une série de "lives" absolument magiques, en tout cas de
ceux qui m'ont marqué moi, et que je continue d'écouter aujourd'hui avec le même plaisir.
Rainbow donc, pour ceux qui ne le savent pas (y en a-t-il vraiment ?) est le groupe fondé par Ritchie Blackmore,
guitariste légendaire de Deep Purple à l'égo aussi surement démesuré que son talent !
Ritchie, qui ne supporte plus la dérive du géant pourpre vers une musique qui lui convient de moins en moins,
débauche Ronnie James Dio et l'intégralité de son groupe de l'époque (Elf, découvert lors de premières parties de
Deep Purple), moins le guitariste, pour fonder Rainbow. Nous sommes en 1975 et c'est le retour de l'homme en noir
(autre surnom de Blackmore) avec un album "Ritchie's Blackmore Rainbow" de bonne tenue, du bon vieux hard-rock à
tendance médiévale, et un mini tube qui deviendra un classique "Man on the silver mountain".
Dio, le petit lutin à la voix d'ogre est l'équipier parfait pour Blackmore, mais Ritchie commence avec les
autres ex-musiciens de Elf une série très noire en tant qu'employeur : il vire tout le monde !
Pas satisfait du groupe, Ritchie veut taper fort pour le second album et réunit un super groupe de grosses
pointures : Tony Carey aux claviers, Jimmy Bain à la basse et l'énorme Cozy Powell (monsieur j'ai joué avec
tout le monde). En 1976, sort le fabuleux "Rising", très acclamé, et le groupe s'embarque dans un grosse tournée
mondiale.
En 1977, le groupe lance donc "On Stage", témoin de cette tournée, atypique et magnifique, pour le moi le
meilleur "live" de Blackmore, celui ou son jeu flamboyant est le plus complet, passant du hard, au blues et
au classique tout en restant lyrique et inspiré.
Suivez le guide...