Monsieur le Ministre,
Je me permets de vous écrire, en caressant le rêve que vous lisiez cette lettre, car voyez-vous, les actions et projets que vous et votre ministère êtes en train de mener me choquent, en tant que citoyen et en tant que consommateur.
Tout d'abord en tant que citoyen, en tant qu'électeur, je voudrais vous faire remarquer que vous n'avez pas été élu par les maisons de disques, ni par les organismes représentant les artistes, mais bien par "nous", Français et internautes.
Il est donc très choquant de voir que votre projet de loi "DADVSI" se réduit finalement à la protection d'une partie, des plus grosses, sociétés de l'industrie du spectacle, et plus particulièrement de la musique.
Votre projet ne tente pas d'établir une base saine de départ pour l'économie numérique des prochaines années, pas plus que de montrer la voie ou d'innover pour le Futur.
Votre projet ressemble à une dernière tentative pour protéger un modèle archaïque, dont tout le monde se rend bien compte qu'il ne se remet pas en question, et que plutôt que de chercher à trouver le chemin du futur, tente par tous les moyens de verrouiller le marché.
Enfin, en tant que citoyen, je suis choqué monsieur le Ministre, que le dialogue n'existe pas autour de votre projet de loi, et que tout ce qui est fait par votre Ministère ressemble, soit, uniquement de la propagande par et pour les artistes et les maisons de disque. Votre site "lestelechargements.com" qui s'annonçait en grande pompe comme un espace d'échange entre le public et le "business" est en fait un pétard mouillé, une gigantesque opération de propagande pour la protection de l'argent que gagnent les maisons de disques et les artistes.
Car finalement, soyons francs, le problème, c'est l'argent, que les maisons de disques et les artistes perdent soit disant à cause du téléchargement. Mais monsieur le Ministre, les artistes qui témoignent sur votre site ne gagnent ils pas plusieurs centaines de milliers d'euros par an ? Ne comprenez vous pas que des citoyens comme nous monsieur le Ministre ne peuvent acheter de toute façon (piratage ou pas) plusieurs disques à 18.99euros (prix de l'album de Marc Lavoine à la Fnac) par mois ? Ne voyez vous pas que les maisons de disques, plutôt que d'inventer le modèle économique musical du futur, ne cherchent en fait qu'a conserver leur manne financière ? Ne voyez vous pas que le modèle économique de la musique actuel est déjà mort ?
Ne voyez vous pas que les français ne comprennent pas de voir ces artistes riches, car oui ils le sont, venir se plaindre ? Et puisque nous parlons d'argent monsieur le Ministre, 180.000 euros pour le site "lestelechargements.com" assumés par votre ministère, par les impôts des citoyens, pour faire la propagande des Majors, pour défendre une loi qui va à l'encontre des intérets du public, trouvez vous cela correct ? Ou est le forum d'échange promis ? Ou est l'espace ou les consommateurs, vos électeurs peuvent s'exprimer ?
Et puis, monsieur le Ministre, puisque nous parlons des consommateurs, pourquoi votre loi ne les défend pas ? Pourquoi dans votre loi vous n'imposez pas aux maisons de disques des systèmes de protection des oeuvres (DRM) qui ne soient pas intrusifs (voir l'affaire Sony), qui n'empêchent pas de lire un CD / DVD sur un système d'exploitation (Linux par exemple), bref qui permettent à un consommateur qui a payé pour un CD / DVD de pouvoir l'écouter et le regarder sur le support (Ordinateur, lecteur portable, lecteur CD / DVD, Chaîne HIFI) de son choix ? Pourquoi n'est pas le cas Monsieur le Ministre ? Pourquoi n'imposez vous pas cela aux professionnels ?
Pourquoi Monsieur le Ministre alors que je viens d'acheter un DVD dois-je subir une pub contre le piratage à chaque fois que je regarde mon DVD que j'ai payé ?
Pourquoi Monsieur le Ministre ne puis je pas faire une copie pour ma voiture d'un CD que j'ai acheté à cause du DRM ?
Pourquoi Monsieur le Ministre ne puis je pas écouter un CD que j'ai acheté sur mon Ordinateur pour faute d'incompatibilité ?
Pourquoi Monsieur le Ministre ne puis je pas, si je change d'ordinateur ou de système d'exploitation conserver les morceaux achetés en ligne avec un autre ordinateur ?
Pourquoi Monsieur le Ministre ne puis je pas écouter sur le lecteur MP3 de mon choix des morceaux achetés en ligne ?
Pourquoi Monsieur le Ministre les DRM ne sont ils pas compatibles entre eux, obligeant le consommateur à avoir quasiment un lecteur par système de vente en ligne ?
Pourquoi Monsieur le Ministre, alors que je paye une taxe sur les supports numériques ne puis je pas graver mes CD achetés ? Allez vous supprimer cette taxe ? Car si la loi nous permet la copie les DRM dans les faits l'empêche.
Vous voyez Monsieur le Ministre, la liste est longue, les exemples sont nombreux, et pourtant aucune trace de cela dans votre loi. Aucune volonté dans votre loi de défendre le citoyen consommateur, pourtant monsieur le Ministre, je pensais naïvement que cela était votre rôle. Légiférer pour combattre le piratage bien sur, mais pas en sens unique, pas sans contreparties, pas en remettant en cause les libertés individuelles.
La Culture, Monsieur le Ministre de la Culture, c'est l'échange et le partage, et c'est très loin de ce que vous faites, dans la manière et dans la loi.
Dans l'espoir que cela change, veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments les meilleurs.
Stéphane Bourzeix
1 De Valère -
Bravo, joliment écrit. Il manque juste des demandes d'éclaircissements sur l'avenir de la taxe sur les supports numériques (ex taxe brun-buisson).
2 De Da Bourz -
>Valère : Corrigé, ajouté .
3 De Laurent Forêt -
Très instructif, et j'y souscris entièrement.
2 petites remarques :
- Les ministres ne sont pas élus mais nommés par le chef du gouvernement.
- DRM : Digital Right Management (j'ai du faire un Wiki pour savoir ce que c'est; d'ailleurs je signale l'article car il est simple et clair : fr.wikipedia.org/wiki/Ges...
4 De fran' -
J'adhère à 200%...
Où faut-il signer ?
5 De Tartuffe -
Elle est bien vérouillée cette loi ; plus qu'une solution, arrêter de consommer leur 'daube'...
L'argent c'est le nerf de leur guerre. Ne leur en donnons plus !
CQFD ?
6 De Conurb -
Belle « déclaration de sinistre », j'aurais aimé l'écrire.
J'aurais également aimé que notre ministre se préoccupe un peu plus de l'avenir des logiciels libres dans le cadre de son projet de loi. Ils savent les utiliser pour mettre en ligne leur site de propagande (lestelechargements.com utilise DotClear) mais de là à les défendre dans le cadre de ce projet de loi, c'est une autre histoire...
7 De Emmanuel C. -
Bien et clairement dit !
Petite coquille :
> Car si la loi nous permet la copie les DRM dans les faits l'empêche.
l'empêche > l'empêchent.
8 De Antoine salles -
je suis complétement d'accord, avec la contestation.
Il y a toutefois un point avec lequel je ne suis pas d'accord, c'est qu'il ne faut pas oublier l'artiste !
Pour moi, il faut supprimer les intermédiaires, qui se font un fric monstre, et restituer une part plus importante aux artistes!
D'accord, il y en a qui gagnent des centaines de millier d'euros par ans, mais ce n'est qu'un très poucentage !
A côté, il y en a des milliers, qui rament !!
9 De Clément Gaillard -
oui mais ce n'est pas eux qui patissent le plus du piratage, le "pirate" de base, il télécharge surtout les trucs connus
10 De GCN -
Amen !
J'aurais difficilement fais mieux et cette lettre ouverte résume parfaitement le fond de mes pensées.
11 De antistress -
faudrait tenir compte de la remarque de Laurent Forêt quand même, car là ça fait pas sérieux le coup du "je vous ai élu Monsieur le Ministre"...
12 De Renaud Bouchard -
Cher Monsieur,
Votre analyse est lumineuse.
Peut-être conviendrait-il de lui donner plus de publicité en en remettant à son destinataire (ci ce n'est déjà fait) une "version papier", tout en sollicitant en retour une réponse différente des correspondances habituelles rédigées par le conseiller technique de permanence, du style : "Vous avez bien voulu attirer l'attention de M. le Ministre etc...Celui-ci m'a chargé de vous répondre qu'il attachait la plus grande importance etc...".
En réalité, il existe beaucoup plus qu'une lueur d'espoir susceptible de remédier aux points que vous décrivez fort justement : un modèle économique obsolète est tôt ou tard, ce qui est ici le cas, destiné à crever de sa belle mort. En veut-on un exemple tout frais? Dans un arrêt rendu le 8 février 2006, la Cour de Cassation a jen effet jugé que l'exploitation d'une oeuvre musicale sous forme de compilation était de nature -je cite-, "à en altérer le sens", de telle sorte que les majors du disque ne sauraient plus en aucun cas être autorisées à vendre de tels produits sans l'autorisation du ou des artistes concernés. Cette décision qui met en cause Universal Music condamne en l'espèce cette dernière à cesser immédiatement l'exploitation des compilations comprenant des oeuvres du chanteur Jean Ferrat et à en remettre les supports matériels à leur auteur dans un délai de deux mois. Les conséquences de cet arrêt sont particulièrement intéressantes puisqu'elles mettent un terme à une pratique contractuelle désormais rangée au magasin des accessoires. Jusqu'alors les contrats d'enregistrement liant les sociétés de production aux artistes qu'elles "signaient " (ce terme est affreux) stipulaient en effet que l'ensemble des droits d'exploitation des créations leurs revenaient, ce qui les conduisait à penser que le mode de commercialisation pouvait être libre pourvu qu'ils ne touchent pas aux chansons elles-mêmes. En jugeant comme elle l'a fait, la Cour de cassation a montré qu'en matière de droit d'auteur, le droit moral de l'artiste était à ce point inaliénable qu'il pouvait exiger que son oeuvre ne soit pas mise à toutes les sauces, noyée dans une soupe commerciale.
Qui aurait pu prévoir un tel coup de tonnerre dans un monde en apparence parfaitement verrouillé?
Le gramophone a disparu, laissant la place au microsillon, qui lui-même a laissé la place au numérique. L'enregistrement sur bande magnétique a disparu, laissant la place au digital, puis au numérique. idem pour les supports visuels, U matic, VHS, laissant la place au DVD etc...Nous n'avons probablement encore rien vu en matière de technologie. Des mentalités qui n'évoluent pas sont destinées à péricliter. Il serait bon de confier au Museum d'Histoire Naturelle ou au Musée des Arts et Métiers quelques exemplaires de DVD ou de CD-Audio à 18,50 €, pour l'édification des générations futures. Il ne faudra pas non plus omettre d'y joindre un exemplaire des travaux préparatoires ainsi que du texte de la future loi sur le droit d'auteur et son adaptation au monde numérique, dont le vote est prévu dans quelques jours. Je crois profondément que l'idée qui anime ce projet de loi, désireux de "réconcilier les intérêts des consommateurs comme des artistes en voulant ménager la liberté des internautes comme celle des artistes etc..."est vouée à l'échec. La Culture est l'argent ne font pas bon ménage.
Bravo pour votre analyse.
Cordialement,
Renaud Bouchard
13 De david -
Bravo pour cette lettre.
Une parenthèse : j'aime beaucoup les interventions de Guillaume Champeau sur le "FAMEUX" site lestelechargement.com.
Il serait d'ailleurs interessant qu'ils élargissent un peu leurs interview, (pas seulement ceux conventionnés par les Majors) àdes artistes comme par exemple Sinclair qui avait tenu des propos très interressants sur le P2P.
14 De multipass -
suis d'accord a 500 % bravo !!
15 De Gnouf -
Je souscris à 100%. Question: comment et avec qui intervenir massivement pour que nous n'ayons plus à payer la taxe sur les CD, puisque, maintenant que leur loi est passée, la taxe ne se justifie plus; si elle est maintenue, ça voudrait dire qu'on est susceptible de faire de la copie illégale, ce qui est illégal!!!
16 De vincent -
Voici ce qui arrive à un ministre trop soumis à l'influence d'une partie seulement des makors; il se fait remettre à l'orddre par l'autre partie.
C'est ce que l'on appelle un eposition entre le marteau et l'enclume, celle où l'on ne peut que recevoir un coup !
Mr le ministre : bravo, trop con !
Si vous aviez écouté toutes les parties prenantes, vous auriez assurément fait un texte plus en rapport avec la technique.
Mais vous n'êtes pas un technicien et le pire de tout vous êtes très mal entouré, voir conseillé si on peut appeller ça un conseil.
Vous allez devenir comme un fer à cheval : plat, rouge puis noir de honte et tout le monde va vous marcher dessus.
Je ne vous salue pas.
Signé : un internaute qui en a assez qu'on ne le respecte pas par l'incompétence de ceux qui sont censé le representer.
Je ne vous salue pas.
PS : Au fait j'ai arrêté d'acheter des Cds et DVDS.
Et je n'achète plus mes dvds et cds vierges en France.
Je n'écoute plus que de la musique sur Jamendo.com, et j'ai découvers de vrai talents.
J'espère que les majors vont aussi regretter d'avoir fait confiance à un incapable.
Chacun son job : le votre n'était pas d'être un technicien celà parait évident aujourd'hui !
17 De aimez vous vraiment la musique? -
Juste une chose à ne pas oublier : l'image des artistes riches avec leurs amies les majors pompes à fric est une vision très fausse de la réalité. Je me permets de rappeler que le nombre d'artistes vivant de leur art (je ne dis même pas riches) est extrèmement réduit.
Je rappelle aussi que 18 euros pour un disque est dérisoire si l'on considère le prix d'autres produits : 18 euros c'est le prix de 2 ou 3 verres dans un bar ou de 2 séances de ciné. Je me permets de rappeler que pour 18 euros on peut profiter du travail et de l'inspiration de nombreuses personnes (y compris celles qui travaillent dans les maisons de disques et qui ont fait en sorte que le premier exemple auquel vous ayiez pensé était Marc Lavoine) durant TOUTE sa vie (à moins de casser le CD et de ne pas en avoir fait de copie de sauvegarde).
Le prix des disques ne cesse de baisser depuis plusieurs années alors que le coût de la vie augmente en parallèle. Les artistes en ont marre de voir leur travail dévalorisé parce que les gens n'ont pas envie de payer leur travail. En tant qu'artiste, producteur et en tant que consommateur, ce genre de réflexion m'insupporte gravement. J'ai peu de chance de vivre du fruit de mon travail mais j'ai pris le risque et le plaisir de faire vivre la musique. Que les gens me disent que 18 euros pour mon disque est trop élevé je trouve ça ridicule. Même à ce prix là il va être difficile de le rentabiliser mais je dois m'aligner sur les majors. Est-ce que moi je me permets de dire à quelqu'un qu'il ne mérite pas son salaire et qu'il faudrait qu'il soit payé 50% de moins?!!!
Car c'est de cela dont il s'agit : le public peut étouffer les artistes tant qu'il le souhaite, mais il en fera les frais. C'est déjà le cas aujourd'hui : on ne veut pas acheter de disques, on aimerait que le travail de 1 ou 2 ans vale moins que le carnet de tickets de métro, et on en a marre d'écouter toujours les même choses balancées à grands coups de pub par les majors. Seulement si le public s'intéressait vraiment aux artistes et à la musique en tant qu'art, tout ceci n'arriverait pas.
Les majors ne font que répondre aux besoins du public qui veut qu'on lui amène tout sur un plateau et qui en plus aimerait pouvoir ne presque rien payer. Les majors sont toujours pointées du doigt mais il faut arrêter aussi ce genre de clichés : le public est lui aussi responsable. Je lis "La culture et l'argent ne font pas bon ménage" dans les commentaires. Effectivement, prenons nos instruments, jouons dans la rue et vivont comme des clochards pour faire plaisir aux gentils gens qui nous jetteront peut-être une pièce quand ils seront de bonne humeur. Ah ben merde ils veulent écouter la musique chez eux! Simple, avec l'argent qu'ils économisent depuis qu'ils ne payent plus pour la musique, ils ont pu s'acheter un magneto pour nous enregistrer dans la rue! Oh! encore mieux ils ont leur beau portable qui fait video aussi!!! y a plus k'à enregistrer en vidéo comme ça ils peuvent même avoir nos gueules en souvenir. La culture est une des choses les plus précieuses au monde : merci de reconnaître le travail de ceux qui la font vivre et de payer ce travail (et heureusement que l'on ne fait payer que le travail et pas la culture en elle-même, sinon ce serait beaucoup plus cher).
Si la musique ne vous intéresse pas vraiment, n'achetez pas c'est tout. Si vous respectez un minimum les artistes et leur travail, mettez 18 euros pour leur disque (sur lequel il vont en toucher moins de 1...).
Les Français ne comprennent pas les artistes riches se plaindre? Ce sont quand même eux, le public, qui les ont enrichis. Est-ce que le fait qu'ils aient gagné leur vie avec leur travail et celui de nombreuses autres personnes donne le droit à quiconque de profiter gratuitement de ce travail ou de le dévaloriser? On appelle ça de l'exploitation illégale et du vol pour votre information. Heureusement que les majors ne baissent pas les prix encore!!! Sinon nous les petites sociétés on feremerait toutes!
Il faut trouver une solution, c'est évident, mais pour en trouver une, il faut déjà que les artistes et leur travail soient respectés par TOUTES les parties en présence, que ce soit le gouvernement et le public, parties qui finalement sont très proches puisqu'elles ne reconnaissent absolument pas la valeur du travail de l'ensemble des artistes.
Désolé, mais votre lettre n'est absolument pas crédible sur ce point et en tant qu'artiste je ne me sens pas soutenu dans la lutte contre cette loi ridicule qui effectivement enrichira uniquement les artistes connus qui touchent déjà de manière totalement arbirtaire les droits de nombreux petits artistes. Au lieu de regarder uniquement vos intérêts dans ce projet, intéressez-vous au vrai problème, aux gens qui veulent simplement pouvoir travailler dans de bonnes conditions et vous apporter, à VOUS, un produit de qualité qui puisse VOUS accompagner dans votre vie.
N'oubliez pas : vous l'avez tous reconnu vous êtes des consommateurs, un consommateur paye, point final. Vous voulez acheter une voiture et elle est trop chère, vous ne la prenez pas (et vous ne la volez pas). La musique c'est pareil : si c'est trop cher, si le système anti-copie ne vous convient pas, si l'encodage MP3 est foireux, n'achetez pas, les maisons de disques et les distributeurs (qui sont les vrais coupe-gorge de cette industrie) devront s'adapter si cela pose un problème.
Cessez d'inverser les rôles : les véritables victimes de tout ce système et même de ce projet de loi sont la majorité des artistes tout simplement. Tout ceci ne vous empêchera pas de vivre, nous oui. Prendre les consommateurs pour des cons est grave, mais laisser crever des gens qui essayent de travailler me paraît bien plus grave. Les artistes ne sont ni vos esclaves ni vos bouffons, ils ont un métier et essayent d'en vivre, supportez-les, aidez-les inconditionnellement, ils ont besoin de vous.
J'espère vous avoir réussi à vous apporter un point de vue différent sur la question. Tout ça pour vous dire : nous respectons le travail des autres, alors respectez notre travail et cessez de vous plaindre; on est l'un des seul secteur à offrir des produits de moins en moins chers sans perte de qualité (en termes de fabrication, le talent est autre chose...), et ceci à votre avantage ; nombreux sont ceux qui ont du disparaître pour cette raison et nombreux sont ceux qui disparaîtront ; vous avez sûrement raté des grandes oeuvres et beaucoup ne verront pas le jour parce que l'on n'accorde plus de valeur réelle au travail des gens du disque...
18 De da Bourz -
Oui j'aime la musique, et j'en achète. Mais vous confondez tout et vous n'avez pas lu correctement mon texte :
- Vous dites que nous pouvons ecouter notre CD "a vie" et même en faire une copie de sauvegarde ? Vous rigolez, la plupart des CD sont maintenant truffés de DRM qui vous empechent la plupart du temps de les ecouter même UNE SEULE FOIS (essaye avec un OS linux par exemple).
De même la copie privée est déjà morte puisque à cause des mêmes DRM on ne peut plus copier.
- 18 Euros c'est EXTREMEMENT CHER, et contrairement à certains produits de consomation dont le prix baisse ce n'est pas le cas des CD dont le prix n'a cessé de grimper, 18 euros en plus c'est un exemple, mais allez donc faire un tour dans le rayon Rock, vous allez voir !!
- Vous vous trompz de cible, ce sont les maisons de disques qui sont en train de tuer les artistes car : Les cd sont trop cher, il n'y a plus de choix, les DRM sont mauvais, il n'y a pas d'intéropabilité entre les types de musique en lignes et il y a aussi des DRM.
Ma solution : A l'heure d'internet, un paquet d'artistes ont pris leur destin en main et se vendent eux mêmes, avec une libertée totale de creation !! Prenez le cas de Marillion que je connais bien, ils gagnent plus d'argent maintenant en vendant des milliers de disques que quand ils vendaient des millions de disques chez EMI. Ils respectent leurs fans (pas de DRM) et font de la musique.
Ne melangeons pas tout, j'aime les artistes, j'achete, je fais moi même de la musique, mais j'ai le droit de tapper sur Marc Lavoine qui vient donner des lecons fausses. Je suis aussi très etonné que depuis quelque temps les artistes sont du coté des maisons de disques plutot que de celui du public ...
19 De Nicolas Mirkovic -
Très bien dit ! Rien à rajouter ! Laissons la liberté aux citoyens !
20 De Antoine Etchagaray -
La première remarque de Laurent Forêt n'est pas totalement fausse dans l'ensemble mais il faut savoir que nous élisons le président de la république et qu'en élisant ce dernier nous élisons également par procuration le chef du gouvernement et les ministres qui lui sont administrés, dont le ministre de la culture Renaud Donnedieu de Vabres.